Avant de monter à cheval

Nous avons donc des responsabilités envers nos compagnons quadrupèdes ! Et préserver sa santé en fait partie, prenant en compte son moral et son physique. Par conséquent, son cadre de vie est un des facteurs importants, et il est à prendre en compte que le fait d’être enfermé
23heures sur 24 n’est pas, mais vraiment pas ce qui lui convient le mieux… pas plus que de se retrouver dans un paddock de quelques milliers de mètres carrés où aucune herbe ne peut plus pousser, et par conséquent le nourrir. Apparaissent dans ces conditions de « détention » une multitude de troubles comportementaux loin d’être négligeables. Si les apprentis-cavaliers n’acceptaient tout simplement pas d’entrer dans des écoles d’équitation dans lesquelles les chevaux ne bénéficient pas de conditions de vie « acceptables » au regard des besoins liés à son espèce… harangués par le fait que « le cheval, c’est trop génial », et de tous les clichés qui vont avec ! Ce qui pervertit dès le départ, par des images répondant à des fantasmes, des attentes suggestives et suggérées, ce qu’est réellement l’univers du cheval.
Donc, pour résumer, le cheval grégaire vivant naturellement dans des espaces « ouverts », se retrouve enfermé et privé de contacts sociaux ; à part ça, on l’aime bien et pour qu’il puisse satisfaire nos besoins, on lui impose un univers « carcéral »…
Des alternatives sont certainement envisageables, mais les enjeux financiers prenant le dessus… vive notre société et les « RTT » où la notion de loisirs a son importance.
Mais pour cela, il faut que le futur cavalier sache ce qu’est un cheval, et prenne en compte ses besoins de vie fondamentaux…La formation ne devrait-elle pas commencer par là ? Et permettant ainsi d’éviter les drames que nous connaissons tous, y compris du propriétaire, plein de « bonnes intentions », qui va isoler son cheval dans un hectare (c’est déjà un luxe) le privant ainsi de tout contact social… Bref, avant d’envisager de monter à cheval, je pense que serait un acte de bon sens que de prendre connaissance des besoins liés à l’espèce.

Encore une occasion de se mettre à la place du cheval, simple question de bon sens et pour employer une expression « à la mode » : respect du cheval…à laquelle je rajoute, où es-tu ?

Autre point « qui fâche »: l’indispensable ferrure. Nécessité liée à ses conditions de « détention » pour palier à la dégradation de ses pieds qui macèrent dans le fumier de son box, la ferrure permet d’en ignorer les conséquences. Toutefois, le cheval bénéficiant de conditions de vie les plus proches de ses besoins, il s’avère vite que la ferrure devienne … obsolète, pour ne pas dire « handicapante » au grand dam des maréchaux. Et ce constat ne date pas d’hier, la qualité des pieds du cheval étant un facteur important pour son utilisation, bien des siècles en arrières, pour ne pas dire des millénaires. Xénophon expose très bien les soins particuliers et nettement moins contraignants que la ferrure à apporter aux chevaux. Mais s’il doit répondre à nos besoins, dans les conditions de vie imposées par les centres équestres et autres poney-clubs, le ferrure devient par conséquent … indispensable, et c’est tant pis pour les conséquences sur sa santé, car force est de constater que le cheval ferré est sujet à une multitude de pathologies qui n’auraient pas lieu d’être s’il n’était … pas ferré, en vivant dans un environnement mieux adapté à ses besoins fondamentaux !

La liste n’est pas exhaustive, et je laisse à chacun le soin de la compléter en fonction de son propre vécu et de ses propres expériences.